(DISPONIBLE, 1/1) › épouse

emory wilkes •• couple déchiré, communication rompue. Ils n’ont pas échangé un mot depuis ce qui leur semble être des éons – les parchemins du divorce tardent à être signés, d’un coté comme de l’autre, et leurs avocats s’impatientent, arguant qu’ils retardent une procédure qui aurait dû être réglée il y a des mois déjà. Juliet et Emory, ça a commencé en Amérique latine : elle guidait une équipe d’archéomages sur un site de fouilles, il bossait dans un petit hôpital sorcier où a atterri en urgence l’un des collègues de Jules. Une heureuse coïncidence, qui se solda par leur rencontre quelque peu accidentelle aux urgences et une tournée générale dans un bar local le lendemain. Ils s’entendirent immédiatement, à l’instar de deux vieux amis se recroisant par hasard – ils allèrent jusqu’à maintenir une correspondance après leurs départs respectifs, se virent à Londres quelques mois plus tard. Et il y avait des gestes, des mots qui trahissaient ce qu’ils voulaient être une simple amitié. Un frôlement, des sourires amers, des silences lourds de culpabilité. À l’époque, c’était compliqué : Juliet était fiancée à un autre et Emory vivait une idylle sans nuage avec sa compagne. Ils franchirent pourtant la limite de l’impardonnable, se cachèrent un moment, avant de mettre fin, une première fois, à leur relation (il se détestait de tromper sa petite amie, elle ne savait plus où donner de la tête entre ses fiançailles arrangées et ses escapades avec un homme pris). Crurent alors que c’était la chose à faire (se fourvoyaient). Ce n’est qu’au bout de plusieurs semaines de silence qu’ils ont décidé de se débarrasser des poids morts et de démarrer une vie ensemble. Ils emménagèrent dans un studio qui ne payait pas de mine, pas loin d’un pub où ils descendaient presque tous les soirs manger un bout, à défaut d’avoir le temps de cuisiner quelque chose, adoptèrent un chat (actuellement objet de litige dans leur séparation). C’était simple, malgré leurs carrières chronophages. Simple au point de se marier sur un coup de tête. Simple au point de penser que c’était eux contre le reste du monde. Simple au point de croire que leur couple survivrait à la fausse couche de Juliet. La perte de cet enfant les a éloignés – ils n’étaient pas capables d’en parler, et Jules, en particulier, était ébranlée, affaiblie. Il aurait dû être à ses cotés. Il aurait dû. Leur séparation, c’est ce qu’ils ont tacitement considéré comme la meilleure solution à cette douleur, mais le divorce n'est pas prononcé, et les non-dits continuent de les hanter.

pseudo •• description du lien avec le personnage ici description du lien avec le personnage ici description du lien avec le personnage ici description du lien avec le personnage ici description du lien avec le personnage ici description du lien avec le personnage icidescription du lien avec le personnage ici description du lien avec le personnage ici description du lien avec le personnage ici description du lien avec le personnage ici description du lien avec le personnage ici description du lien avec le personnage ici