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 in ten years we will laugh about that (hisham)

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MessageSujet: in ten years we will laugh about that (hisham)   in ten years we will laugh about that (hisham) EmptyMar 9 Jan - 8:57


"you all say i've crossed a line but the sad fact is i've lost my mind, cause i'm just getting started, let me offend, fhe devil's got nothing on me my friend" (w/beekeeper, keaton henson)

en prenant sa veste, accrochée à la patère de l'entrée, il se dit qu'il ne devrait pas faire ça. en formant le petit cottage dans son esprit, de la ligne des arbres environnants jusqu'aux contours grossiers du toit, il se dit qu'il est définitivement en train de le faire. et lorsqu'il transplane, c'est difficilement ; son cœur lourd semble le retenir au portemanteau, comme un gamin un peu trop présomptueux qu'on aurait accroché là après une énième bêtise. une très grosse bêtise. augustus regrette parfois le temps où on avait le droit de lui dire quoi faire, parce que lui n'en a pas la moindre idée.
c'est les pieds dans la boue qu'il atterri, et il a l'air d'un idiot, avec ses vêtements propres et ses chaussures de villes et ses mains tremblantes et ses cernes qui n'ont rien à envier à la nuit noire. la pleine lune semble le juger du regard - petit, tu n'as rien à faire ici. retourne auprès des tiens. il la regarde un instant, elle qui change tout le temps, sans s'en soucier, sans même en avoir peur. elle doit bien se moquer de lui et de ses pompes boueuses. je n'en ai que pour cinq minutes. cinq petites minutes, et j'y retourne. hisham, la pause clope de sa vie. non, pas hisham - ses potions. c'est important, de le préciser ; sinon, comment peut-on savoir où on en est?
une nuée de corbeaux, typiquement britannique, s'envole dans un bruit épouvantable, et c'est comme un ordre de s'avancer, toujours plus prêt. il s'est posé délibérément loin du cottage - et non dans la merde, il ne l'avait pas prévu. et il ignore pourquoi il a fait ça, met l'entièreté de la situation sur ses réflexes d'auror, qui l'oblige à toujours avoir un plan de repli. il se dit aussi que c'est insensé, et se reprend finalement. c'est d'un pas sûr qu'il arrive à la porte d'entrée, et d'un main à peine tremblante qu'il toque pour s'annoncer. il est à peine désolé pour l'homme qu'il va réveiller ; tout simplement parce que les chances sont telles qu'il ne le réveillera pas. s'ils devaient en faire un concours, il ignore aujourd'hui qui remporterait la première place des insomniaques entre eux deux. bien entendu, il n'en fera rien. c'est morbide ; et puis, cela a du bon. avec un emploi du temps si chargé, c'est difficile de garder des liens avec de vieux amis. vivre la nuit, c'est l'occasion de se voir, pas vrai? pragmatique, logique. tout ce qu'il aime.
c'est une bonne excuse. augustus en a des dizaines. il en est presque fier,
il est définitivement content d'y croire lui-même.
cinq minutes, une potion préparée par un homme compétent, et il rentre. à la maison.
personne ne répond.
la lune se moque.
les questions fusent sous son crâne ; que fait-il? où est-il? (avec qui?) le nœud dans sa gorge se tord. que lui est-il arrivé? les muscles se crispent. et les images dans sa tête, qui passent en boucle, comme un diaporama des enfers. putain d'auror, qui n'en a jamais eu la carrure.
un bruit, derrière la petite bâtisse. il sursaute presque, se maudit à demi mots.
les doigts sur sa baguette, cachée dans la poche intérieure de sa veste, il se déplace à pas feutrés jusqu'à l'origine du bruit.
l'origine du mal - il lâche un petit soupir rassuré lorsqu'il voit la silhouette reconnaissable entre mille de son médicomage. il semble prêt à partir et les jambes d'augustus se mettent en marche, comme d'elles-mêmes. ne t'arrête pas ne t'arrête pas. s'il se parle à lui-même ou non, il l'ignore complètement.
pragmatique malgré la situation, il décide de s'annoncer d'un petit raclement de gorge, pour éviter les réflexes d'un sorcier avisé - qui a sûrement moins peur que lui dans la nuit, il devrait se l'avouer.
ce n'est pas assez. drappé dans sa dignité, augustus décide d'hausser le ton, faisant s'envoler une autre poignée d'oiseaux dont il ignore le nom; peut-être a-t-il réveillé la moitié de la forêt, mais au moins hisham le remarquera-t-il. la créature la plus énigmatique de ces lieux.
- hisham!
ses chaussures de villes ne le sauveront pas, il le sait pertinemment, mais il réussi à faire les quelques pas qui le sépare de l'homme sans lui dire de l'attendre, s'il te plait hisham. une petite victoire en soi, même s'il ignore bien pourquoi cela lui tient tant à cœur.
- hm, bonsoir? auriez vous une minute à m'accorder pour vous parler de notre seigneur et sauveur jésus christ?
les mains dans les poches, il a l'air de ne pas appartenir au paysage, mais s'escrime à s'enterrer tout de même.
les cinq minutes sont passées, accompagnées d'une blague qu'augustus regrette peut-être.
maintenant qu'il est ici, il ne sait pas s'il veut vraiment dire pourquoi il venu en premier lieu. s'il veut ne serait-ce qu'y penser.
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Invité
MessageSujet: Re: in ten years we will laugh about that (hisham)   in ten years we will laugh about that (hisham) EmptyMar 9 Jan - 11:12



And this? This is how you turn men into stories.
hisham avait senti les rouages de l’insomnie s’enclencher aussi clairement que d’habitude. la fatigue qui étouffe et les paupières lourdes à en être douloureuses, mais le cerveau incapable de se mettre en pause et les pensées rythmées par le sifflement insupportable de ses acouphènes. une nuit banale en somme. et pourtant, il n’avait pas cherché à s’assomer à coup de potion comme il en avait l’habitude. à la place, il avait tenté un nouveau remède ; un lecteur cassette et les hurlements d’un groupe moldu dans les oreilles. si ça avait le don de réduire les sifflements permanant dans le crâne, ça n’avait en rien alourdi ses paupières, et son corps refusait toujours de se mettre en pause. tourner dans tous les sens, fixer les aiguilles de la grosse horloges, une tisaine.. hisham n'essayait même plus. seule sa potion arrivait à avoir un semblant d’effet, il en ressentait d’ailleurs le manque, les mains tremblantes et la gorge sèche, en plus de la fatigue. un mélange très peu agréable qui l’avait poussé depuis plusieurs semaines à réduire sa consommation, sans grand succès. il avait été jusqu’à jeter ses derniers flacons dans un excès de rage quelque jour auparavant, et il s’en mordait les doigts à présent.  
par chance, cette nuit de demie lune était exactement celle qui lui fallait.
il ne lui avait fallu que quelques secondes pour se retrouver dehors, panier en osier à la main, gants dans l’autre. il allait exploiter ses insomnies au maximum, à défaut de s’occuper la tête et le corps. il lui fallait ses potions, quitte à se bousiller la santé. le manque de sommeil le rendait fou. le corps ou l’esprit ; hisham commençait à sentir l’importance de la décision. il ne connaissait que trop bien l’effet qu’un esprit dérangé peut avoir sur quelqu’un, et il ne tenait pas à finir interné à sainte-mangouste.
l’ouïe occupée par son nouveau lecteur cassette, et surtout l’esprit peut habituer à se méfier de quoi que ce soit dans cet endroit si reculé de l’angleterre, il n’avait même pas entendu qu’on l’appelait. peut-être était-ce pour ça qu’il était plus utile à l’arrière que sur les champs de bataille ?
la silhouette au loin fini par le faire sursauter. par réflexe, il chercha sa baguette à sa taille mais rien. il n’avait pas sa baguette sur lui. il ne l’avait même jamais ici, trop habitué à utiliser ses mains plutôt que le bois. mais en tant de guerre, il aurait pû se faire tuer. à croire que la fatigue le rend inconscient, ou suicidaire.
l’homme n’eut à faire que quelques pas pour qu’hisham le reconnaisse.
- augustus..
il rangea son casque audio au moment où l’auror fut assez près pour être éclairé par sa lampe frontale.
il lâcha un rire, oui, il ne lui en faut pas beaucoup, il mit sa réaction sur ses nerfs à vif.
- c’est donc pour ça cet accoutrement.
il examina augustus de haut en bas, on ne pouvait pas faire plus opposé que lui. hisham et son panier, sa vieille veste de bucheron doublé en laine de mouton, son vieux jeans pleins de terre et ses bottes en caoutchouc. il se sentait presque ridicule comme ça, mais c’était son métier.
- tu es en reconversion professionnel ou en mission secrète ?
hisham avait toujours eu du mal avec les sous-entendu et n’était pas certain de comprendre si la venue de l’auror cachait quelque chose ou non. à vrai dire, il ne voyait pas bien ce qu’il pouvait faire ici, à cet endroit à une heure pareil. enfin, si, peut-être qu’il en avait une idée, mais ça lui paraissait plutôt absurde. ou du moins, il se trouvait absurde de penser une chose pareil. alors à défaut de se torturer l’esprit (et peut-être un peu le coeur), il ouvrit les bras en direction de la forêt et du petit chemin de terre que les passages répétaient commencé à former.
- si monsieur le prêtre veut bien me suivre et me parler de son seigneur en marchant, je lui serais profondément reconnaissant. j’ai des marguerites de lune à cueillir.
il avança de quelques pas avant de se stopper brusquement pour se retourner vers l’auror en reconversion.
- ce sont des marguerites qui n’éclosent que toutes les trois demi-lunes. j’en ai besoin pour une potion..
il se sent un peu idiot à se justifier comme ça, il a eu des cours botanique, il sait sans aucun doute ce que sont des marguerites de lune. surtout, hishan n’a aucune envie qu’augustus prenne ça pour un manque de confiance en lui mais.. peut-être qu’il y a un peu de ça. se justifier pour être certain que ses propos ne soient pas mal interprétés.   


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Invité
MessageSujet: Re: in ten years we will laugh about that (hisham)   in ten years we will laugh about that (hisham) EmptyMar 9 Jan - 14:29


"you all say i've crossed a line but the sad fact is i've lost my mind, cause i'm just getting started, let me offend, fhe devil's got nothing on me my friend" (w/beekeeper, keaton henson)

il l'observe du coin de l’œil, fait semblant de ne pas le faire. c'est juste hisham, il n'a pas changé depuis qu'il l'a revu, il y a de cela une semaine ou deux il ne sait plus - huit jours et demi, si on compte la nuit à laquelle ils font face, non pas que ça ait une quelconque importance. peut-être qu'il sait, pour être honnête. il est toujours le hisham de la semaine dernière, les mêmes boucles brunes, le même œil fatigué.  et pourtant, il y a quelque chose d'intimidant à le voir ainsi, dans son élément. il est chez lui, c'est indéniable, et même si son accoutrement, fait de bottes en caoutchouc et de motifs à carreaux pourrait le rendre plus sympathique, il n'en demeure pas moins impressionnant. c'est ce qui saute à la figure de l'auror, et il ne sait pas trop quoi faire de cette information. hisham a toujours été un ami qui dégage un apaisant sentiment de sécurité, augustus pensait l'avoir découvert entièrement ; lui et ses nombreux travers, et pourtant après sept ans, il arrive à le surprendre à une heure du matin un lundi, alors qu'il devrait essayé d'avoir une bonne nuit de sommeil pour survivre à la semaine de travail qui va lui tomber dessus. il ignore s'il doit sourire, mais il le fait quand même, surtout lorsqu'il le voit le suivre dans son délire insomniaque. rien de tel à une heure pareille. cela le détend un peu, assez pour qu'il commence à marcher avec lui, et qu'il fasse semblant de ne pas être trop heureux d'être ici.  
les cinq minutes lui reviennent en tête, il les enterre très loin sous terre, dans la boue environnant le  cottage qui paraît encore plus minuscule, de loin. les fleurs lunaires prennent leur place, et hisham prend le reste, ses pensées, l'instant présent, l'espace temps. c'est rassurant, un peu. il ne se sent plus obligé de faire des gestes dans tous les sens pour combler le vide, parce qu'hisham est là, qu'il y a bien un vide, encore, mais qu'il n'a pas l'air de vouloir s'en soucier. c'est comme ça, c'est ainsi ; il y en aura toujours un, et le médicomage est la preuve vivante qu'on peut vivre avec. vivre avec le silence et la pureté de l'instant. c'est étrangement euphorisant. et si le présent veut qu'il soit entraîné dans une cueillette de tulipes ou d'il ne sait quoi, qu'il en soit ainsi. augustus s'y plonge même à cœur perdu.
- une potion? quel genre de potion?
il a plus l'air d'un élève que d'un auror qualifié. tant mieux, il ne veut pas être auror ce soir - cette nuit? à bien y réfléchir, il ne veut pas souvent l'être. il ignore quoi faire à la place. ce n'est pas des questions qu'il se pose souvent ; il ne préfère pas. et puis c'est plus facile de continuer ainsi, vers le fond, que d'ouvrir les yeux et d'essayer de changer les choses. son père voulait qu'il soit auror - pas vrai? il l'a fait, et maintenant il doit porter ses responsabilités à bras le corps.
c'est toujours ce qu'il fait, de la même manière
inlassablement.
pourquoi en changer?
et peut-être que ses pensées vagabondes l'amèneront une fois ou deux à salir ses chaussures vernies, mais il y aura toujours de quoi les nettoyer à la maison, et de quoi le ramener sur les pistes urbaines et goudronnées. tout droit jusqu'au ministère.
ce n'est, après tout, pas sorcier.
les fleurs lui semblent tout de même plus intéressantes que le lundi pluvieux qui se dessine au sortir de l'aube. il pince les lèvres, regarde ses chaussures ; fait attention de ne pas se prendre une branche mal placée, à la lueur de la lune qui les regarde.  il ne pense pas à l'insomnie et son lot de fatigue et de maux de tête ; aux côtés d'hisham, à marcher dans la merde, il fait déjà jour.
- c'est pour ma mission secrète, bien sûr.
une mission qui consiste à passer le temps. à apprendre, un peu. c'est important, d'apprendre, quand on ne fait que ressasser le passé depuis des années. une mission qui n'a pas vraiment de but en soi, mais qui reste secrète, pour une raison obscure. c'est ainsi ; quand il rentrera, il n'en dira pas un mot à daria, ni même à ce vieux matou qui hante le rebord de son lit froid. il devrait savoir pourquoi, comme un mot sur le bout de la langue.
- et quel accoutrement? il est parfaitement adéquat, je vois pas de quoi tu parles.
il a un petit sourire, une ombre qui se cache dans celle, un peu plus importante, de sa barbe naissante. c'est facile, de parler légèrement, de ne pas y penser. de ne penser à rien.
il aimerait bien.

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Invité
MessageSujet: Re: in ten years we will laugh about that (hisham)   in ten years we will laugh about that (hisham) EmptyMar 9 Jan - 16:51



And this? This is how you turn men into stories.
avec sa lampe frontale, hisham a l’air bien ridicule, mais elle lui permet de voir suffisamment loin pour ne pas se perdre dans la forêt dense. il a beau la connaître par cœur, il n’est pas contre un peu d’aide pour assurer ses pas. cette réflexion le fait presque soupirer, s’il pouvait avoir une aide pour éclairer chacun de ses faux pas, à chaque instant de sa vie, peut-être que tout serait plus simple.
la présence et les bruits de pas d’augustus le rassurent, pas qu’il soit peureux de nature, mais il aime bien la compagnie, du moins, sa compagnie. il a presque l’impression que les bourdonnements dans son crâne se sont interrompus, presque.
il ne peut pas s’empêcher de sourire à la question, mais il prend tout de même quelques secondes de réflexion avant de répondre. quel genre de potion ? le genre dont il ne devrait pas parler à un auror. mais dans le silence de la forêt, sous la lumière de la demie-lune, hisham a envie de baisser sa garde :
- une potion que le ministère n’apprécierait pas que je fasse, que je boive, ou encore pire, que je vende.
on pourrait presque le croire téméraire à dire ça. pas tellement. c’est plus du desespoir que du courage. c’est tout ce qu’il a trouvé pour s’endormir dans un sommeil suffisamment profond pour ne plus faire de cauchemars. le repos reste artificiel, mais c’est mieux que rien. et ses dernières nuit sans sommeil lui confirment qu’il préfère cette artificialité à la démence causée par la fatigue. il n’a pas non plus trop envie de l’avouer, de s’attarder sur l’horreur de ses cauchemars qui le hantent beaucoup trop pour avoir des nuits paisibles mais.. ce n’est pas comme si c’était un secret, son visage parle à sa place et augustus le connait bien plus qu’il ne le voudrait. il a eu le temps de lui en raconter des histoires en quelques semaines d'hopital et en sept ans d'amitié, et en tant qu’auror, il doit être suffisamment doué pour rassembler les pièces du puzzle.
- mi-somnifère-mi-anesthésiant.
dis comme ça, il pourrait presque préparer de quoi tuer quelqu’un, mais il doute qu’augustus ait un jour peur de lui.
- c’est donc moi ta mission secrète ?
cette fois il sourit franchement, même s’il se doute bien que si c’était le cas, il ne lui dirait pas. mais qu’est-ce qu’il pourrait bien avoir à chercher chez lui ? si ce n’est une ou deux plantes illégales et quelques expérimentations un peu dangereuses.. hisham ne fait pas de vague. un peu trop discret, trop solitaire aussi. ce n’est jamais lui que l’on remarque. même si parfois, comme ce soir, il aimerait compter un peu plus.
la clairière n’est pas bien loin, mais il presse tout de même le pas. une façon aussi de passer à autre chose. il n’aime pas trop les discussions ambiguës, il sait très bien où elles peuvent mener et il n’est pas certain d’avoir envie de jouer à ça ce soir. c’est qu’hisham a toujours été un peu trop lâche, et la présence d’augustus a tendance à accentuer ce trait de sa personnalité. c’est à peine s’il peut le regarder franchement dans les yeux sans avoir l’impression de mentir. (à qui ? à lui-même. au monde entier..)
l’endroit n’est pas bien grand, la taille d’une petite pièce de maison, mais il est repérable à plusieurs mètres. hisham lance un regard à augustus tout en remettant sa lampe frontale dans son panier, il n’en a plus besoin maintenant, des minuscules lumières blanches leurs indiquent le chemin.
- la prochaine fois que tu viens en mission dans le coin, pense à prendre des bottes.
en s’avançant dans la clairière, les minuscules paquerettes deviennent clairement visibles. si on se penche un peu, on peut les voir éclore une à une. la lumière de leurs pétales ressemblent à celles de la lune et éclairent tout le sous-bois. hisham se penche pour en cueillir une : dans un léger mouvement du doigts, la tige se coupe et la fleur atterrie entre son pouce et son index. vraiment, pourquoi s’encombrer d’une baguette ? il est presque fière de son tour de magie.
- regarde ça.
d’un geste, il tend la pâquerette à l’auror.
- cadeau. garde la précieusement, ces petites choses ne poussent que rarement. et il m’en faut un kilo. j’ai compris que tu aimais la boue, ça ne te dérangera pas de m’aider ? faut bien que tu gardes ta couverture pour ta mission, hum ?
petite pic, ça l’amuse même, le fait rire presque.
et l’ambiance qui s’installe est un peu étrange, entre ces petites lumières blanches, la fraîcheur de la nuit et le silence qui y règne. hisham n’a jamais emmené personne ici. il n’a jamais eu personne à emmener ici d’ailleurs. mais ce soir, il y a augustus dans son endroit préféré et il est désormais certain qu’il n’aura jamais plus personnes à emmener ici..
et pendant quelques secondes,
le temps d’un battement de paupière,
il se surprend à l’observer.
son visage, la lumière qui se reflète dessus, son regard qui se pose un peu partout, puis ce qu’il devine être un sourire (ou peut-être l’a-t-il imaginé ?).
il n’a pas le temps de s’y attarder, détournant le regard en espérant que l’auror n’ait rien remarqué.
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Invité
MessageSujet: Re: in ten years we will laugh about that (hisham)   in ten years we will laugh about that (hisham) EmptyMer 10 Jan - 5:55


"you all say i've crossed a line but the sad fact is i've lost my mind, cause i'm just getting started, let me offend, fhe devil's got nothing on me my friend" (w/beekeeper, keaton henson)

un instant, il a l'impression d'être un citadin en vacances à la campagne ; le même sentiment de détachement sur son monde, la même mine apaisée, l'instant d'après, la réalité reprend le dessus. le pourquoi du comment, la logique de l'histoire. augustus adore les histoires, les histoires de toutes sortes ; des contes aux récits épiques. mais il n'est pas sûr d'aimer celle-ci. parce que ce que fait hisham est sûrement illégal, ne serait-ce que la cueillette de fleurs rares, et que les effets de la potion sont beaucoup trop alléchantes pour ne pas s'y attarder.  augustus veut dire quelque chose, sans trop savoir quoi exactement. alors il se tait et préfère regarder celui qui sait. il l'observe aller d'un point a à un point b sans encombres, atteindre son but, une petite clairière qui ne parait pas exceptionnelle à première vue, mais qui cache les joyaux tant recherchés. hisham se baisse et d'une main délicate, cueille la précieuse fleur, avec des airs d'amoureux transis. augustus se rend compte qu'il le voit là évoluer dans son véritable travail, celui qui lui tient à cœur, celui pour lequel il est fait. il est peu fier pour lui, un peu jaloux aussi. un peu autre chose, qui le fait sourire comme un idiot et l'oblige à se retrouver au niveau du médicomage, parce que se tenir droit sur ses jambes devient un peu compliqué. l'heure est grave ; l'heure de se coucher.
il en bredouillerait presque, le fait totalement lorsque le médicomage lui tend la fleur qu'il prend comme s'il s'agissait de son nouveau né. très vite, il se reprend. on a besoin de son aide. ça, il sait faire, augustus. il est né pour ça.
- hm, un kilo? ça fait beaucoup de fleurs. moi qui croyais que venir ici me ferait des vacances, et tu me fais encore bosser?
il ne lui faut pas plus de trois secondes pour enlever ses gants et remonter ses manches, non sans avoir mis à l'abri la pâquerette, comme si elle avait une quelconque espèce d'importance. elle en a une. c'est pour cela que dans un coin de sa tête, il a déjà l'idée de la garder à vie. le reste de son corps est à la tâche, et ses observations beaucoup trop insistantes portent leur fruit, il se met à cueillir les pâquerettes de la même manière que son ami, ses doigts abîmés, striés de minuscules cicatrices se faisant les plus délicats possibles. et s'il n'est pas de ceux qui aime parler de banalités, c'est qu'il est du genre à poser les questions qui font mal, criante de vérité.
- c'est un peu ironique, quand on y pense, tu dois rester éveillé toute la nuit pour pouvoir espérer fermer l’œil.
ses paroles paraissent plus légères pourtant, à la lueur de la lune, comme si le temps s'arrêtait au cours des cueillettes, une activité si ancestrale qu'elle paraît presque rituel. et c'est comme s'il ne parlait pas des maux qui les habitent tous les deux, des cauchemars et des mauvais rêves. des nuits blanches pourtant si noires. c'est comme s'il ne parlait pas d'eux puisqu'ils ne sont plus que des cueilleurs avisés. des hors la loi?
- c'était cette potion-là, que tu me donnais? qu'il continue, un peu plus bas, un peu plus détaché encore, comme s'il parlait d'un augustus différent. l'augustus de la guerre. l'augustus du médicomage.
un anesthésiant. c'était peut-être pour cela que ses premiers temps hors de l'hôpital lui ont paru aussi faciles à vivre. à moins que cela s'agisse d'une espèce d'adrénaline causée par le choc d'être encore en vie. sept ans plus tard, l'adrénaline lui est injecté au compte goutte - il ne s'étonne plus réellement de rien. et surtout pas de ne pas pouvoir dormir.
- j'espère, je vais pouvoir t'accuser de m'avoir drogué à mon insu, j'en tirerai de quoi me payer de vraies vacances au soleil.
comme s'il savait ce que sont des vacances. comme s'il espérait réellement avoir eu besoin de drogue pour s'en remettre - comme s'il s'en était remis. ce n'est pas qu'il trouve que les gens qui se tournent vers la drogue quelle qu'elle soit valent moins que les autres, et qu'hisham soit indéniablement de ceux-là, mais c'est exactement ça. il se détesterait, s'il ne se savait pas dans le lot aussi, au moins inconsciemment. parce qu'il est bien venu pour une de ces potions. il essaye un sourire confiant, tout a été prononcé sur le ton de la plaisanterie. il dépose une énième fleur dans le panier en osier, et la lune semble soupirer dans son coin. augustus, un oxymore à lui tout seul.
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