a soft place to land (merlyn)

• Elle a grandi sereinement, Merlyn. C’est facile de grandir dans une famille comme la sienne, c’est facile d’apprendre à aimer, d’apprendre à s’aimer. Un frère aîné auquel elle voulait ressembler, une petite sœur qu’elle aimait agacer et avec qui elle partageait d’interminables heures de jeux. La guerre en arrière-plan, arrivée trop vite dans une vie bien paisible, mais sans jamais les toucher directement. Une chance incroyable.
• Les années de scolarité se sont déroulées sans embûches. Merlyn n’était pas une élève très douée, mais elle se situait dans la moyenne et ça lui suffisait. Elle a très vite montré un intérêt particulier pour le Soin aux Créatures Magiques, et s’est proposée pour aider le professeur après les cours. Il n’y a bien que dans cette matière qu’elle s’est illustrée lors des examens, mais malgré la guerre qui faisait rage à l’extérieur, elle n’avait aucune envie d’apprendre à se battre ou à se défendre. Elle a retenu les bases, et c’est bien tout.
• Après Poudlard, ça a été le grand départ. Il fallait qu’elle bouge, les postes intéressants ne se trouvaient pas à Londres. Elle ne savait pas ce qu’elle voulait faire précisément, elle savait juste qu’elle devait être en contact avec des créatures magiques. Elle s’est formée pendant trois ans en Ecosse et en Irlande, apprenant auprès de soigneurs réputés. Elle y a fait ses preuves, se montrant acharnée au travail.
• Après ça, elle est partie plus loin encore. Son mentor l’a prise avec lui et l’a emmenée en Roumanie, au Kazakhstan et jusqu’en Mongolie. Ils suivaient les traces de merveilleuses créatures qu’ils observaient et recensaient, Merlyn n’aurait pas pu être plus heureuse. Un petit pincement au cœur était tout ce qui la rattachait au pays, quand sa famille lui manquait, le soir après une journée à courir les forêts et les montagnes.
• Son mentor s’est finalement éteint, laissant à Merlyn le sentiment d’être orpheline après deux ans d’aventures et de découvertes incroyables. Sa disparition laissa un grand vide en elle, et le sentiment qu’elle n’était encore qu’une toute petite fille à qui il restait encore beaucoup à apprendre. Les plaines d’Asie Centrale lui semblèrent soudain trop vaste, trop intimidantes. Elle s’envola pour les Etats-Unis, se rapprochant d’une vieille connaissance soignant des animaux, en captivité cette fois.
• Et elle le rencontra, lui. Alister, il s’appelait. Anglais comme elle, bien qu’il n’ait plus d’attaches au pays et qu’il semblât traumatisé par la guerre passée – un sujet qu’il refusait toujours d’aborder. Elle aimait tout en lui. La façon dont il prononçait son prénom, l’attention qu’il lui portait quand elle se lançait à parler sans fin de ses créatures. Le sourire qu’il lui réservait. La caresse de ses mains sur sa peau. Elle ne savait pas grand-chose de lui mais elle n’avait pas besoin d’en savoir plus que ce qu’il lui offrait tous les jours. La simplicité d’une vie à deux. La beauté d’un amour partagé.
• Elle est tombée enceinte de lui après 2 ans de vie commune. Elle ne l’avait jamais vu aussi heureux que quand elle lui avait annoncé la nouvelle. Il projetait de la demander en mariage, elle l’avait surpris en train d’en parler à un ami commun et elle faisait comme si elle l’ignorait, pour préserver la surprise.
• Mais il n’y eut pas de mariage. Un jour, les Aurors ont débarqué. Elle fut plaquée contre un mur, violemment, tandis qu’Alister était arrêté. Une scène incroyable se déroula sous ses yeux, Alister qui se battait, qui se démenait pour essayer de s’échapper, avant de lui demander pardon, droit dans les yeux, et d’être pris. Pardon pour quelque chose qu’elle ignorait et qu’elle n’apprit que plus tard, de la bouche d’un Auror pris de pitié pour elle. Alister était un criminel de guerre, affilié aux Mangemorts, recherché depuis des années.
• Elle est revenue chez son frère peu de temps après. Elle a tout abandonné derrière elle sans se retourner, elle a fui les Etats-Unis et son travail, fui leur maison et leur souvenirs. Elle a frappé chez Polar et s’y est installée sans vraiment lui laisser le choix.
• Elle n’est pas en colère, Merlyn. Elle est juste perdue. A aucun moment elle n’aurait pu se douter de la vérité, à aucun moment il ne lui avait donné de signe de ce qu’il avait été. Ses accès de colère étaient ceux de tout un chacun, ses préjugés inoffensifs étaient les mêmes que ceux de milliers de sorciers. Elle l’acceptait pour ses défauts sans soupçonner le pire. Elle a l’étrange sensation d’avoir vécu une parenthèse irréelle de plusieurs années avec lui, et que cette parenthèse s’est refermée. Impossible de revenir en arrière, impossible d’y retourner. Pourtant la preuve de ce qui s’est passé est bien là, lui rappelant à chaque instant que ce n’est pas qu’un mauvais rêve. Le bébé qui grandit en elle et qui ne tardera pas à montrer son nez, c’est celui d’Alister. Ou ça l’était, avant. Ce n’est plus que celui de Merlyn maintenant.
• Elle est toujours amoureuse, et c’est difficile à supporter. Difficile d’imaginer ce qui s’est passé avant, difficile de croire qu’il n’a pas toujours été l’homme qu’elle a aimé. Mais elle sait que c’est la vérité. Et elle est perdue, tiraillée entre l’amour tellement intense qu’elle ressent encore pour lui et le dégoût de ses actes passés.
• Maintenant, il lui arrive de rester à fixer devant elle pendant des heures, à se sentir vide. Elle ne sait plus quoi faire de son existence. Elle ne sait plus comment regarder les gens, comment leur parler. Elle ne sait plus si elle a le droit de leur faire confiance, elle a peur de leurs secrets. Elle a peur de leurs mensonges.

••• Les animaux ont son cœur et son âme, elle le sait depuis longtemps. ••• Elle a recueilli un chat, juste après être revenue à Londres. Elle l’a nommé Bilbo, et elle passe plus de temps blottie contre lui à ronronner qu’à avoir des contacts avec d’autres êtres humains, mais ça lui fait du bien. ••• Le Quidditch, c’est une passion familiale et Merlyn ne fait pas exception à la règle. Elle prend ça à cœur, peut-être un peu trop, mais c’est un vrai spectacle que de la voir hurler et sauter pendant les matchs. Elle a même été poursuiveuse de sa maison, les deux dernières années de sa scolarité. Encore une bonne excuse pour ne pas trop s’occuper de ses cours. ••• Elle ne sait pas cuisiner, mais elle se dit qu’elle devrait apprendre pour le bébé à venir. En attendant, c’est Polar qui fait les frais de ses expériences culinaires, et qui sont loin d’être des réussites.••• Elle ne s’intéresse pas à la politique et les manigances pour obtenir le pouvoir la laissent toujours sans voix. Elle ne comprend pas comment on peut mentir et manipuler sans le moindre scrupule, c’est quelque chose qui la dépasse.

pseudo › april rain fuseau horaire › france comment t'es arrivé ici ? › j'ai été honteusement appâtée quand mon compte sur la version précédente a été supprimé  ton personnage ? › quasiment un pré-lien ? un dernier mot ? › qdbhgkkhsdglbdfhykh je suis si contente que td soit de retour parce que j'étais trop triste qu'il ferme la première fois  


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