Sunny sunday and hangover | Hazel&Freya&Jude

La vie battait son plein sur le chemin de traverse. Il était maintenant bientôt deux heures de l’après-midi en ce dimanche de décembre, les sorciers allaient et venaient par brassée entière dans la rue, il était presque difficile de marcher par endroits. Un soleil inattendu éclairait la grande rue commerçante, artère principale du monde sorcier de Londres, réchauffant les joues glacées des passants. Il y avait plus de monde que d’habitude grâce à ce temps magnifique et le chemin de traverse ronronnait du bruit des conversations, des rires, des marchants hélant les possible clients, les alléchants de promotions. Mais aucun de ses bruits ne perturbèrent le silence régnant dans la jolie chambre remplie de plantes au dernier étage de l’immeuble se situant au dessus de Fleury et Bott. Se fut le soleil, s’introduisant sans ménagement entre les rideaux pour venir taper sur l’oreiller blanc d’Hazel Fleamont, qui réveilla doucement la jeune femme.  De sous la couette s’éleva un son à mi-chemin entre le grognement et le gémissement lorsque le rayon de lumière commença à passer sur le visage de la jeune sorcière qui eu comme premier réflexe de tendre le visage vers cette source de chaleur douce et inattendue. S’il y avait bien une seule chose qui l’avait toujours importunée dans les dortoirs de Serpentard lorsqu’elle était à l’école, c’était le fait qu’ils soient sous le lac. Hazel aimait le soleil d’hiver, sa lumière blanche et chaleureuse, bien plus douce qu’au printemps ou en été.
Il fallut un long moment pour la sorcière avant qu’elle n’arrive enfin à ouvrir les yeux et envisager de se lever. Elle prit tout son temps avant de commencer à bouger et lorsqu’elle commença à sortir ses jambes fines de sous les draps, pour poser un pied prudent sur le tapis en fausse fourrure blanche qui lui servait de descente de lit, Hazel sentit que sa tête était lourde, particulièrement lourde. Elle se leva comme sous l’emprise d’un Impero, complètement au radar, pour se diriger vers la salle de bain rattachée à sa chambre afin de se passer de l’eau fraiche sur le visage. Lorsqu’elle sortit la tête de sa serviette pour jeter un œil dans le miroir, la jeune femme haussa un sourcil de dépit. Ses yeux étaient rouges comme ceux d’un lapin albinos, des grandes cernes marquaient son visage habituellement si joli, ses cheveux partaient en épis désordonnés et sa peau semblait tirée et sèche. Elle détestait ça. Elle passa un coup de brosse dans ses cheveux et agita sa baguette pour qu’ils se nattent tout seuls en une tresse collée, avant de prendre un petit pot de crème pour s’improviser un massage du visage.
Toujours en proie à une gueule de bois qui semblait bien difficile à vaincre, Hazel enfila un pull large et sortit de sa chambre. Une odeur de café flottait dans l’air et la jeune femme en déduisit que Freya était déjà levée. Avec reconnaissance envers sa moitié, elle se servit une tasse du breuvage qu’elle dilua d’un peu de crème et partit se planter devant une fenêtre, au soleil, pour boire son café. Dans le silence de l’appartement, elle entendait l’eau couler dans la salle de bain de sa sœur et en déduit qu’elle était sous la douche. Malgré le cœur qui battait actuellement dans sa tête, Hazel patienta en silence, cherchant à savourer la douceur avec laquelle le soleil tapait sur sa peau. Lorsqu’enfin, Freya sortit de sa chambre, la jeune femme se tourna vers elle avec espoir. « Freya… ça va ? » commença t-elle pour ne pas agresser sa sœur. « Il nous reste des potions pour la gueule de bois… ? » continua t-elle avec une moue dépité.  « On doit manger avec papa et maman ce soir et je sais pas comment je vais faire si on en a plus. Je suis simplement et purement au bout de ma vie. » continua t-elle tranquillement, le sourcil toujours haussé. Elle suivit sa sœur dans la cuisine en tentant de remettre ses souvenirs de la veille en place. L’anniversaire des jumelles était passé dans la semaine et elles avaient faire une grosse soirée avec leurs amis pour fêter ça la veille. Heureusement que leur parents ne leur avaient pas proposé de le faire en famille le midi mais bien au diner. Hazel prit la petite fiole que lui tendait sa sœur en la remerciant et l’avala d’un cul sec entrainé. « Freya, je me souviens pas de la moitié de la soirée d’hier… »