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 something to hold onto, (victor)

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MessageSujet: something to hold onto, (victor)   something to hold onto, (victor) EmptySam 23 Déc - 20:31


something to hold onto
perry et victor / Bring me some hope, By wandering into my mind. Something to hold onto, Morning, noon, day, or night. You were the light that is blinding me, You're the anchor that I tie to my brain. 'Cause when it feels like I'm lost at sea, You're the song I sing again and again. – BASTILLE.

Travailler ici, c’était s’exposer à des souvenirs qu’une part d’elle aurait préféré oublier. Elle le savait, en retournant se présenter à son ancien patron. Elle le savait, lorsqu’il lui avait souri et qu’il lui avait tendu la main. Heureux d’te revoir parmi nous. Elle sentait déjà son cœur se serrer, à l’idée de parcourir en long en large et en travers cette pièce où ils s’étaient rencontrés. Cette pièce où il était si souvent venu l’attendre, alors qu’elle finissait de travailler. Pourtant, il lui avait rapidement fallu se ressaisir. Il lui avait fallu prendre une grande inspiration et se plonger corps et âme dans ce boulot qu’elle avait récupéré. Fallait pas les décevoir. Fallait pas leur donner de bonne raison de changer d’avis. Elle avait besoin de cet argent, et elle allait travailler pour l’avoir. Malgré les souvenirs, malgré les occasionnelles difficultés de se concentrer. Pas le choix.

Il y avait de toute manière peu de chances pour qu’il se réaventure un jour dans cet endroit. Non qu’elle pensât que ses goûts avaient particulièrement changés depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus. Elle savait simplement à quel point cet endroit pouvait lui être associé — et à quel point Victor préfèrerait sans doute se tenir éloigner de ce genre de cuisants rappels. Et puis, il était passée à autre chose. Elle avait eu l’occasion de le constater, par un malheureux hasard dont il n’avait sûrement pas eu conscience. S’il l’avait su, sûrement l’aurait-il rattrapée. S’il l’avait su, sûrement l’aurait-il confrontée. Mais rien ne s’était passé. Elle l’avait vu, cette femme élégante au bras, et elle s’était retirée dans l’ombre sans un mot. Elle était entrée dans la première boutique qui passait à sa portée, et les avait laissés passer leur chemin, le cœur gonflé par le chagrin. Elle n’avait pourtant pas pleuré. Pas même lorsqu’Alis, le soir venu, avait tenté de lui tirer les sentiments qu’elle avait enfermés avec détermination dans un coin de son esprit. Et depuis, elle ne les avait pas ressortis. Victor avait refait sa vie. Elle devait s’y attendre — elle devait s’habituer à l’idée. Il n’avait plus besoin d’elle pour avancer. Et peut-être cela finirait-il par l’aider à accepter l’idée qu’il lui fallait, elle aussi, tourner la page et continuer. Sans lui.

« Perry. Perry ! » Danny claque des doigts sous son nez, et elle recule la tête d’un air surpris. Dans la lune. Encore. Les moments d’absence étaient de plus en plus fréquents, ces dernières semaines. Empirant à chaque nuit trop longue qu’elle passait. Empirant à mesure que les heures supplémentaires s’empilaient. « C’est bon, j’y vais. » « T’as entendu c’que j’t’ai dit ? » Elle haussa les épaules, s’éloignant du bar avec son plateau sous le bras. Bien sûr, que j’ai entendu. J’rêvassais. J’étais pas endormie. Elle attrape des verres terminés, ramasse quelques gallions de clients envolés. On lui balance une commande à la volée et elle hoche la tête. Prête à faire volte-face pour retourner vers le comptoir, au moment où ses yeux se posent sur lui. Bon sang. Bon sang. Tout mais pas ça.

Elle se fige un instant. Il ne la regarde pas, ne l’a visiblement pas encore vue. Elle pourrait fuir, avant qu’il ne remarque sa présence. Déposer son tablier et s’en aller. Démissionner, si Danny ne veut pas la laisser partir en plein milieu d’un quart de travail. Tout, mais pas le servir. Par pitié. Elle tourne le dos à la salle, et ses pas rapides filent vers le comptoir. Trouver une solution. Trouver une solution. Elle relève les yeux vers Danny, à peine arrivée à sa hauteur. Un regard suffit. Il se décale pour observer la salle par-dessus son épaule, et il ne met pas bien longtemps avant de reporter son attention sur elle. D’un pas, il s’approche. Une proximité des confidences, alors qu’il lui murmure quelques mots. « Tu peux pas partir. J’suis désolé. Mary est malade, t’es la seule qui puisse la remplacer. J’ai besoin de toi. » Elle répond pas. Pas besoin. Il sait ce qu’elle pense — il la connaît depuis suffisamment longtemps pour ça. Et il voit ses traits tirés, ses dents serrées. Il voit la panique dans ses yeux, et l’envie de disparaître si pieds sous terre émaner de tout son être. « Tu te sens capable de t’occuper de lui ? » À nouveau, seul le silence lui répond. Elle hésite. Le non est coincé dans sa gorge, enfoncé là par son envie de se redresser et d’affronter cet homme qui mérite, au moins, son respect. Mais elle n’est pas sûre de pouvoir s’approcher et lui parler, comme si de rien n’était. Trop peur qu’il ne se relève et qu’il ne s’enfuie. Trop peur qu’il ne se redresse pour la forcer à parler. Bon sang, Victor. Tu pouvais pas choisir un autre bar où finir ta soirée ?

« J’peux pas, Danny. J’suis désolée. » Quand les mots tombent finalement, l’homme face à elle hoche doucement la tête. Il lui donne un petit sourire rassurant, lui serrant doucement l’épaule avant de la contourner. « C’est bon. Occupe-toi des autres en attendant. » Elle sait que de vadrouiller dans la salle, plateau sur le bras, l’exposera tout autant que d’aller lui parler. Mais elle n’a pas pu s’en empêcher. Tant qu’elle peut repousser l’instant fatidique, elle le fera. Trop peur de lui parler. Trop peur de l’affronter. Trop peur de lui avouer que, contrairement à lui, elle n’a pas été capable d’avancer.

Elle remplit les verres de Bièraubeurre, prépare les deux Whisky Pur Feu, et pose tous les contenants sur son plateau avant de s’engouffrer à nouveau dans la salle. Son cœur bat la chamade, et elle sent ses jambes faiblir sous son poids. Elle ne sent plus ses pieds se poser au sol, et ne sent que l’oxygène brûlant entrer et sortir de ses poumons. Le point chaud sur sa nuque la dérange, et elle sait que ce n’est qu’une question de temps avant que les choses ne dérapent et qu’il ne la voie. Bon sang. Bon sang. Bon sang.

Elle a servi deux boissons sur trois quand le dégât se produit. L’homme s’est décalé brusquement, sans comprendre que la serveuse allait arriver de l’autre côté. Son épaule heurte le bras de Perry, et elle fait un pas en arrière, surprise. La Bièraubeurre inonde son t-shirt, se répand sur ses vêtements. Elle s’arrête un moment, sous le choc. Relève finalement les yeux vers le client, qui ne semble capable que de s’excuser. Au moins, il n’a pas l’air ni en colère, ni mouillé. « C’est pas grave. Vous en faites pas. J’vais vous en apporter une autre, bougez pas. » Il continue de se confondre en excuses, mais elle les rabroue toutes d’un signe de tête. Sachant pourtant, au fond d’elle, que c’est trop tard. Que l’attention de toute la salle s’est portée sur l’incident, et sur la serveuse dégoulinante de Bièraubeurre. Et quand elle se tourne pour repartir vers le comptoir, ses yeux croisent ceux de Victor. Une seconde. Brève, éphémère. Une seconde qui suffit pour que la honte ne lui monte aux joues, et qu’elle ne se détourne en vitesse pour retourner au comptoir. Danny y est déjà. Il s’est figé, et il la regarde. D’un air de dire, Je suis désolé. D’un air de dire, On aura essayé. « Il leur faudrait une autre Bièraubeurre. » est tout ce qu’elle se contente de lui lâcher, en réponse à ses grands yeux emplis de pitiés. Y a rien d’autre à dire. Rien d’autre à faire.

Plus besoin de fuir. Plus besoin de courir. C’est l’heure de payer l’addition.
Et cette fois, y a plus moyen de reculer.

(c) blue walrus
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MessageSujet: Re: something to hold onto, (victor)   something to hold onto, (victor) EmptyMar 9 Jan - 13:02

something to hold onto

Cela faisait des années qu’il n’avait vu son visage que dans ses rêves et ses souvenirs. Des années à retracer chaque courbe et angle qui composait ses traits, à se rappeler le son de sa voix, de son rire. À recréer chacune e ses tâches de rousseur, à se replonger dans la mémoire de sa peau contre la sienne, à ne pas savoir oublier. À essayer de se convaincre que c’était le mieux, d’oublier, ou du moins de ranger tout ça dans un tiroir, de mettre au plat sur une page pour finalement la tourner. Des années à faire tout ça, à essayer de faire tout ça. Des années à échouer lamentablement à l’oublier, la belle rousse qui lui avait fait voir les étoiles, qui lui avait fait voir la vie en d’autres couleurs, qui avait motivé chaque battement de son cœur, chaque pas, chaque inspiration et expiration.

Quarante ans. Il avait quarante ans, le vieux. Quarante ans et seul, la plupart du temps. Quarante ans et hanté par le fantôme de la seule qu’il aimera jamais, incapable de se poser, incapable de vraiment aimer les femmes qu’il côtoie en essayant de se convaincre qu’il est prêt à passer à autre chose, parce que y’en a qu’une et y’en aura jamais qu’une. Quarante ans et il exaspère sa mère, ses frères, ses sœurs, ses amis. Elle est partie, qu’on lui dit. Faut passer à autre chose, mon vieux. Quarante ans et obstiné. Comme un gamin.

Il est au bar avec des amies, ça ne l’enchantait pas vraiment de sortir dans le froid mais il n’a jamais su refuser une invitation, Victor. Deux couples, en plus, et il n’a même pas invité Deanna, il aurait pu, il ne l’a pas fait. Il n’aurait pas su dire pourquoi. Pas envie de penser au pourquoi. Il boit, il discute un peu, mais il surtout discret. Y’a comme un nuage au-dessus de sa tête, y’a des jours comme ça, où c’est plus compliqué, plus difficile, où l’ombre de Perry est plus présente que d’autres. Il n’a rien à dire, il pense trop, il devrait juste partir mais il ne se lève pas de son siège, même qu’il commande un autre verre. Quelque chose fait en sorte qu’il reste, qu’il veut rester, qu’il doit rester. Et puis, il n’est pas trop certain que c’est une bonne idée de rentrer chez lui, dans cette maison trop grande et trop froide, pour se laisser engloutir par ses souvenirs, voir la tasse préférée de Perry dans le placard, ouvrir la porte de la chambre pour la voir allongée là, se rappeler l’odeur des pétales de roses alors qu’il l’embrassait tendrement, son sourire quand elle le voyait préparer à manger. Cette maison elle est et elle respire Perry, et c’est pour ça qu’il a autant de difficulté à y vivre autant qu’il est incapable de s’en séparer.

Le bar est bruyant, comme à son habitude. Victor laisse son regard traîner sur les alentours, impossible d’être ici et ne pas penser à elle, après tout c’est quelque part à l’autre bout de la salle qu’il a pour la première fois posé les yeux sur Perry et qu’il a su qu’il la laisserait pas repartir sans savoir son nom. Cette magnifique rousse, elle a happé son cœur et elle l’a toujours, peu importe où elle est. Et le Mancini lui laisse allégrement, il en a pas besoin, elle peut le garder. Les conversations s’emmêlent autour de lui, il essaie de se concentrer sur ce que ses amis disent mais il galère, les souvenirs sont trop forts, y’a un étrange bourdonnement dans ses oreilles et un trémolo dans son cœur, il ne comprend pas trop ce qui lui prends.

Et soudainement un bruit attire son attention, un simple dégât, probablement un sorcier ayant avalé un peu trop de Bièrraubeurre, alors il tourne les yeux déjà désintéressé, quand il la voit. Elle est là, vraiment là, svelte, belle, paniquée, belle. Et Victor cligne des yeux, il se pense fou, endormi, mort même. Mais non, c’est bien réel, Perry se tient là, comme la première fois qu’il l’a vue, sauf que cette fois leurs regards sont lourds de souvenirs, le sien lourd d’un amour qui n’a jamais disparu. Leurs regards se croisent alors, et Victor se redresse sur son siège, son cœur bats si fort que tout le monde doit l’entendre. Il a envie de pleurer, de crier, d’éclater de rire. Perry. Les conversations s'éteignent autour de lui, le monde disparaît.

Elle repart aussi vite qu’elle est apparue, et Victor ne perds pas une seconde, y’a déjà trop de temps qui a été perdu, il s’en fout, il laisse tout le monde derrière, son verre aussi, rien à foutre, Perry est là. Il la suit, il ne la perd pas des yeux, plus jamais. Elle est rapide, il a vu la panique et l’inquiétude et le regret et la honte dans son regard mais ça n’a pas d’importance, il a besoin de la revoir, de l’entendre à nouveau, de pouvoir lui parler à nouveau. Alors il la rattrape, le Mancini, laissant le monde entier derrière lui. « Perry ! » Il l’appelle, reviens-moi, et finalement la distance est réduite entre eux. « Perry » qu’il dit à nouveau quand il est finalement à sa hauteur. Il le croit à peine, son cœur est un tambour, il ne peut empêcher le sourire sur ses lèvres. Et il la regarde juste, elle est un rêve ambulant. Pendant quelques secondes il ne sait pas trop quoi dire, quoi dire après tout ?, et il se perds juste un peu dans les traits qu’il a tous les jours tracé dans sa tête depuis son départ. « Take your break. Now. » C’est dit sans méchanceté, sans insistance, y’a même de la tendresse quelque part là-dedans, mais avec assez de certitude pour qu’elle comprenne qu’il veut lui parler, la voir, et que ça va se passer maintenant, il n’attendra pas, il n’attendra plus. Plus jamais. J’te laisserai pas repartir. Tu peux oublier ça.
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MessageSujet: Re: something to hold onto, (victor)   something to hold onto, (victor) EmptyJeu 11 Jan - 13:11


something to hold onto
perry et victor / Bring me some hope, By wandering into my mind. Something to hold onto, Morning, noon, day, or night. You were the light that is blinding me, You're the anchor that I tie to my brain. 'Cause when it feels like I'm lost at sea, You're the song I sing again and again. – BASTILLE.

Elle aurait dû le savoir, que ce serait une question de temps avant que ses yeux ne se posent à nouveau sur elle. Et ç’aurait été mentir de dire qu’elle n’y avait pas pensé. Dès qu’elle l’avait vu entrer, dès qu’elle l’avait vu s’installer, elle avait su que tout était foutu. Que les semaines à rester loin de lui venaient de tomber à l’eau, et qu’il lui faudrait l’affronter. Elle était arrivée à New York prête à le faire. Mais au moment où elle l’avait vu se promener au bras d’une autre, toute son assurance était retombée. Toute son envie de revenir dans la vie de Victor, égoïstement et sans aucune autre motivation que les restes de ses sentiments, avait disparu. Elle ne pouvait pas lui faire ça. Elle ne devait pas. C’était du respect pour lui. Et avec tout ce qu’il lui avait donné, au travers des années, elle lui devait bien ça. N’est-ce pas ?

Mais sa réaction, telle qu’elle était en train de la sentir arriver, telle qu’elle allait l’essuyer dans les prochaines secondes, elle savait également qu’elle ne pouvait pas y échapper. Elle ne lui avait pas dit qu’elle était revenue dans le coin — en ville encore moins. L’heure des explications allait sonner, et elle ne pourrait rien faire pour l’empêcher. Accroche-toi, Perry. La soirée peut encore empirer. Elle lui tourne pourtant le dos, cherche désespérément à s’échapper. Prend un torchon pour essuyer grossièrement son t-shirt et son tablier, la main tremblante. Elle ne sait s’il s’agit de fureur ou d’anxiété. Tout ce qu’elle sait, c’est que tout est tombé à l’eau. Tout ce qu’elle sent, c’est le regard de Victor sur son dos. Tout ce qu’elle entend, c’est son nom, lancé à la volée. Crié. Presque supplié.

Il l’a rattrapée. Elle aurait dû s’en douter. Se douter qu’il n’allait pas rester là à attendre qu’elle ne vienne le saluer. C’était pas le genre de Victor. Pas après avoir été marié. Pas après avoir eu le cœur brisé. Et bien qu’elle aurait voulu lui expliquer que rester à l’écart était peut-être la meilleure des choses à faire, elle sentait les mots s’accumuler dans sa gorge. Se bousculer. Refuser de sortir et d’éclater dans les airs. Car elle ignorait s’ils ne contenaient ne serait-ce qu’une once de vérité.

Quand elle se retourne, elle s’attend presque à un regard dur et accusateur — ou bien à un choc qu’elle devrait faire passer. Le choc est bien là, mais l’accusation n’y est pas. À sa place, c’est un étrange sourire qui s’est déposé sur les traits du Mancini. Un sourire qu’elle est incapable de gérer, et qui la fait autant fondre que paniquer. Pourquoi, Victor ? Pourquoi tu m’fais ça ? « Take your break. Now. » Ça pourrait sonner comme un ordre, mais ça n’en est pas un. Pas vraiment. Pourtant, elle sait qu’elle n’a pas le choix. Elle sait qu’elle ne peut pas reculer, et qu’elle ne peut pas lui refuser ça. Pas après tout ce qu’elle lui a fait.

Un regard à Danny. Il serre un peu les dents au loin, soupire. Hoche la tête. Ça veut dire vas-y. Ça veut dire reviens vite.
Ça veut dire deal with your shit.

« Ok. Come with me. » Elle n’arrive pas à le regarder. Ça lui fait peur, ce qu’elle pourrait lire dans les yeux de Victor. Et elle lui tourne le dos sans plus attendre, s’éloignant vers l’arrière du bar. Là où les gens ne les verront pas, là où personne ne les suivra. Elle sent sa poitrine brûler, son cœur être sur le point d’exploser. Elle a l’impression qu’elle va se mettre à pleurer, se retourner, le gifler. Le gifler pour lui avoir souri, simplement souri, après tout ce qu’elle lui avait fait. Le gifler l’avoir remplacée. Le gifler pour lui avoir autant manqué. Mais elle s’abstient. Lorsqu’elle arrive finalement dans le backstore, son torchon toujours entre les mains, la tache de Bièraubeurre se répandant encore sur ses vêtements, elle ne fait rien. Elle se contente de fuir son regard autant qu’elle le peut, frottant férocement. Sa baguette est coincée dans son pantalon, mais elle ne pense pas à la sortir. Paniquée de la situation dans laquelle elle se trouve. Trop paniquée pour réfléchir convenablement. Trop paniquée pour parler.

Quoi lui dire ? Tu m’as manqué. T’as aucune raison de me sourire, alors pourquoi tu l’as fait. C’est qui, cette fille avec qui tu étais. Comment ça va, la vie. La vie sans moi. La vie seul. Oh non. Pas seul. « I can’t stay long. Danny needs me. » Vérité et mensonge en une seule phrase. La technique basse pour essayer d’abréger cette conversation qu’elle n’est pas prête à tenir. Danny wants you to deal with your shit, baby. « What do you want? » Elle relève enfin les yeux vers lui. Elle se voudrait cruelle dans ses mots. Suffisamment cruelle pour qu’il se mette à la détester, et pour que son sourire empli de bonté disparaisse. Mais elle n’y parvient pas. C’est un trémolo qui fait vaciller sa voix. Y a pas de colère, y a pas de cruauté. Juste de la tristesse qu’elle n’arrive pas tout à fait à dissimuler, dans des mots plus durs qu’elle ne les aurait souhaités.

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